5 February 2025
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Afrique du Sud : la SAFA veut obtenir un meilleur chèque pour ses droits TV

La Fédération sud-africaine de football (SAFA) a déclaré qu’elle envisagerait de conclure un accord avec d’autres radiodiffuseurs que le détenteur des droits, la SABC, lorsqu’elle commercialisera ses droits médiatiques dans le courant de l’année.

Malgré le déclin drastique des Bafana Bafana, qui ont eu du mal à attirer les foules ces dernières années, les 1,3 millions de dollars annuel que la SAFA reçoit dans le cadre de son accord de diffusion avec la SABC sont « trop peu ».

C’est ce que pense Steward Masela, expert en sponsoring. En effet, il estime que les Bafana sont regardés par plus de personnes que les Springboks, qui sont les champions du monde en titre après avoir remporté la Coupe Webb Ellis en 2019. En 2021, Jure Roux, alors directeur général de la SA Rugby Union (Saru), aurait déclaré que l’accord TV de cinq ans conclu avec SuperSport valait 752 millions de rands.

« Ce que la Safa reçoit aujourd’hui est bien trop faible par rapport à ce qu’elle recevait dans le passé. Le football est le sport numéro un dans le pays. Que les Bafana gagnent ou perdent, il y a plus de gens qui les regardent que de gens qui regardent les Springboks », a déclaré Masela au Sowetan hier.

Initialement, le radiodiffuseur public payait à Safa 5,9 millions de dollars par an pour les droits de télévision jusqu’en 2019, date à laquelle le montant a été réduit. Masela soupçonne la Safa d’avoir envoyé des négociateurs inexpérimentés pour l’accord actuel, d’où la forte baisse. « Je pense qu’il s’agit de personnes inexpérimentées. Les droits des Bafana Bafana sont vraiment sous-évalués », a déclaré Masela. « Il est important que les détenteurs de droits comme Safa fassent appel à quelqu’un de compétent pour les aider à négocier de meilleurs droits, qui connaisse un meilleur marché. Ils obtiendront un bon accord à SuperSport, mais ils peuvent aussi obtenir un bon accord à SABC. Tout dépend de la manière dont ils négocient. »

Lors du congrès de la Safa à Kempton Park dimanche, le directeur général de la Safa, Tebogo Motlanthe, a révélé que l’association avait enregistré une perte de 2,9 millions de dollars pour 2022, exprimant le mécontentement de l’organisme quant aux revenus tirés de l’accord avec la chaîne de télévision SABC. M. Motlanthe a également ajouté que l’association était prête à obtenir un meilleur accord ailleurs, ce qui laisse présager que l’accord actuel avec le radiodiffuseur public ne sera pas renouvelé lorsqu’il arrivera à échéance en septembre.

Tebogo Motlanthe, directeur général de la SAFA, a déclaré à la chaîne de télévision eNCA que l’accord arrivant à échéance en septembre, « nous devons bien sûr entamer de nouvelles discussions avec la SABC. Mais nous devons également nous tourner vers d’autres diffuseurs, car nous avons de nombreux produits, et s’ils ne sont proposés qu’au diffuseur national, cela devient un problème ».

Interrogé hier sur les raisons qui ont poussé Safa à accepter la somme dérisoire de 25 millions de rands, Motlanthe a répondu : « C’est à cause de la législation. Il y a eu beaucoup de négociations, mais ce n’est pas à moi d’en parler, car cela s’est passé avant que je ne prenne mes fonctions. »

SAFA CEO Tebogo Motlanthe

M. Motlanthe a ajouté qu’il avait l’intention de dialoguer avec l’Independent Communications Authority of SA (Icasa) et le gouvernement pour leur faire comprendre pourquoi il envisageait de se retirer de l’accord avec la SABC.

« Je pense que la législation de l’Icasa joue un rôle important dans tout cela et que la SABC s’en servira pour négocier. Le NEC (National Executive Committee) a décidé d’engager l’Icasa, toutes les communautés et toutes les plates-formes, car il n’y a pas que le football, par exemple, mais aussi le rugby et le cricket sur SABC », a souligné M. Motlanthe. « Nous devons donc défendre notre position et dire au gouvernement que nous comprenons qu’un homme sur le terrain doit avoir accès aux équipes nationales, mais que cela ne doit pas se faire à notre détriment.

Le directeur général de la Safa a également assuré qu’il n’y avait pas eu d’engagement avec SuperSport, afin d’honorer ses obligations contractuelles avec la SABC. « Nous avons un contrat avec la SABC qui expire en septembre [cette année]. Nous ne pouvons donc pas parler à qui que ce soit avant d’avoir d’abord parlé à la SABC », a déclaré M. Motlanthe.

Le responsable de la communication de SuperSport, Clinton van der Berg, a déclaré que la chaîne ne s’engageait pas dans des spéculations sur les droits ou les accords de diffusion potentiels, tandis que le porte-parole de la SABC, Mmoni Seapolelo, n’a pas répondu à une demande écrite avant la date limite.

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